Le Code de Commerce français fête ses 200 ans en 2007
Le Code de Commerce français fête cette année ses 200 ans.
Début
février se tenait à la Sorbonne un colloque réunissant 1000
personnalités du monde judiciaire, universitaire, politique et
économique, dont une centaine d'invités internationaux.
Ce colloque avait notamment pour vocation de sonner le coup d'envoi des célébrations du bicentenaire du Code de Commerce
avant que les régions, de Lille à Perpignan en passant par Bordeaux,
Nantes, Dijon, Lyon et Marseille, ne prennent le relai entre avril et
octobre 2007 en organisant des colloques et expositions régionales.
Madame Perrette Rey, Présidente du Tribunal de Commerce de Paris, de la Conférence des juges consulaires de France et de l'association du bicentenaire était, à cette occasion, invitée par Hedwige Chevrillon sur BFM (les archives de l'émission du 31 janvier 2007 peuvent être écoutées en se rendant sur cette page ).
Elle évoquait une baisse de 45% des contentieux en 10 ans des PME et trés petites entreprises (qui constituent 96% des usagers de la justice économique française), une baisse de 25% des redressements et liquidations judiciaires sur le Tribunal de Commerce de Paris et une explosion de l'usage à la procédure de sauvegarde avec des dossiers médiatiques, tels que celui d'Eurotunnel ou Libération ainsi que la réforme de la carte des tribunaux de commerce.
La presse a relativement peu évoqué la célébration du bicentenaire du Code des boutiquiers promulgué par Napoléon en 1807 même si Les Echos y ont vu l'opportunité de braquer leurs projecteurs sur les acteurs de la justice consulaire en se rendant notamment au Tribunal de Commerce de Provins présidé par Mme Le Seignoux.
Au delà de l'aspect historique, l'intérêt majeur de ce colloque n'avait pourtant pas échappé aux différentes personnalités du monde politique, judiciaire et universitaire international ayant accepté l'invitation: ouvrir le débat sur l'utilité d'une codification du droit des affaires à l'échelon européen voire mondial. Seul Le Nouvel economiste semble avoir saisi toute la portée de cette réflexion initiée par la France qui devrait se poursuivre à Bruxelles en mars 2007, à Londres en juin 2007 et au Venezuela en octobre 2007.
A l'heure de la
mondialisation des marchés et de la responsabilité pesant sur les
acteurs économiques en matière d'environnement dans un contexte de
réchauffement climatique, le droit des affaires doit s'adapter.
Quel serait, en effet, l'impact d'une réglementation pollueur-payeur
qui n'aurait vocation à s'appliquer que sur le seul territoire de la
métropole?
Comment encore imaginer que nous puissions négocier à
l'échelle internationale sans un substrat de règles juridiques communes?
Autant de questions qu'il est important de ne pas laisser longtemps sans réponse ...